Définition de quelques réflexes archaïques
Dernière mise à jour : il y a 4 jours
Voici une brève présentation des réflexes archaïques les plus souvent cités.
Source : ACTIVITÉS D’INTÉGRATION MOTRICE PRIMORDIALE – IMP – WWW.REFLEXES.ORG
Le réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC) : il joue un rôle important durant la naissance. C’est un réflexe majeur en termes d’apprentissage. Il participe à la mise en place de la latéralité. Une fois inhibé, il permet à l’enfant de tourner aisément sa tête d’un côté et de l’autre, indépendamment du reste de son corps. Il « branche » la vision et l’écoute. L’enfant a besoin qu’il soit intégré pour ramper et marcher à 4 pattes. Il soutient la coordination globale du corps ainsi que les compétences de motricité fine.
Le réflexe tonique symétrique du cou (RTSC) : il se manifeste environ 6 mois après la naissance. Il participe à l’acquisition de la position assise et du 4 pattes. Une fois inhibé, il permet à l’enfant de lever et de baisser sa tête indépendamment du reste de son corps. Il influence le développement de la coordination motrice entre le haut et le bas du corps, la construction du système visuel, les capacités d’attention et donc lui aussi les capacités d’apprentissage.
Le réflexe tonique labyrinthique (RTL) : c’est un double réflexe, sous sa forme de flexion ou d’extension. Le RTL en flexion est présent durant toute la grossesse et permet au bébé de garder la position fœtale. À la fin de l’accouchement, lors de la phase de l’expulsion, il apparaît en extension. C’est un réflexe de l’oreille interne qui
agit sur la posture en équilibrant le tonus musculaire entre l’avant et l’arrière du corps. Une fois inhibé, il permet que l’enfant ne soit ni trop « avachi » en avant, ni trop en extension vers l’arrière. Il soutient le sens de l’équilibre et la posture.
Le réflexe d’agrippement palmaire : il est à la base des capacités de préhension. Il se développe en plusieurs phases qui vont amener petit à petit l’enfant à pouvoir saisir et manipuler tous types d’objets. C’est le réflexe qui, une fois inhibé permet à l’enfant d’acquérir la pince de précision et ainsi de tenir correctement son stylo, d’être à l’aise avec la graphie, d’avoir un tonus musculaire adapté de la main jusqu’à l’épaule. Il est important pour la créativité, l’expression écrite et orale. Émotionnellement, il permet le « lâcher prise ».
Les réflexes du pied (agrippement plantaire et Babinski) : ils préparent l’enfant à la marche en développant le bon tonus du pied et de la cheville. Le pied est notre fondation, les réflexes de cette partie du corps influencent notre sensation de stabilité physique et émotionnelle. Un bon déroulé du pied lors de la marche aide à développer la confiance en soi et la capacité à « aller de l’avant » dans la vie. Ils ont aussi un rôle à jouer dans le développement de la latéralité.
Les réflexes du visage (paume-bouche de Babkin, succion/déglutition, fouissement) : ils jouent un rôle essentiel au cours de la période de l’allaitement maternel. Ils sous-tendent notre rapport à l’alimentation mais aussi notre aptitude à communiquer (mise en place du langage et des expressions faciales). Ils ont un impact sur la formation de la dentition, des os de la mâchoire et du crâne. Le réflexe paume-bouche de Babkin est à la base de la coordination entre la main et la bouche qui contribue au développement cognitif du bébé et de l’enfant.
Les réflexes spinaux (spinal de Galant et spinal de Pérez) : ils participent au bon développement de la colonne vertébrale. Ils sont très actifs durant la naissance. Le spinal de Galant sert au bébé dans les mouvements d’inclinaison de sa colonne et de stabilisation du dos, nécessaires lors des retournements au sol (du dos sur le ventre et du ventre sur le dos) et lors des déplacements de reptation/4 pattes. Le spinal de Pérez a davantage un rôle de redressement de la colonne. Plus tard, tous deux ont des conséquences sur la concentration et la mémoire, ainsi que sur le maintien du dos et la posture.
Le réflexe de parachute : il est utile pour que le bébé, allongé sur le ventre, amène ses bras en avant et puisse repousser le sol avec les mains pour se retrouver un jour en position 4 pattes. Plus tard quand l’enfant marche, il agira en tant que réflexe de protection en cas de chute. D’un point de vue émotionnel, il est important pour établir des relations avec les autres et permet une bonne communication. Il aide à délimiter notre espace personnel et soutient notre aptitude à nous défendre, la capacité à repousser (le sol mais aussi les autres).
Le réflexe de Moro : sert au bébé à communiquer son besoin de proximité en ouvrant ses bras vers l’adulte quand il est en situation de stress. Il est une base pour la construction de notre sentiment de sécurité intérieure et de la confiance en soi. En cas de chute, il agit de concert avec l’agrippement pour assurer notre stabilité. Il est
important lors des apprentissages car nous devons nous sentir en sécurité pour être disponible et attentif.
Le réflexe de Landau : il apparaît au moment où le bébé, placé sur le ventre, redresse sa tête et ses épaules, décolle ses jambes du sol, arque son dos, tel un avion qui décolle. Il travaille en synergie avec le RTL et le spinal de Pérez pour renforcer les muscles à l’arrière du corps qui permettent le redressement en vue de la marche. C’est aussi le réflexe de la joie et de la bonne humeur car un dos bien redressé est souvent synonyme d’ouverture au monde. Il contribue au développement du système visuel.
Le réflexe d’attachement : il nous semble pertinent de nommer « réflexe » le principe d’attachement car cette réaction innée du bébé se manifeste de manière universelle. Beaucoup de recherches en neurosciences cognitives et affectives ont montré ces dernières années que le bébé est programmé pour s’attacher à ses parents (et réciproquement) et que cet attachement précoce lui est essentiel, tant au niveau émotionnel que cognitif. Il est à la base de la construction de l’estime de soi et de l’équilibre de toutes les relations interpersonnelles.