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Les troubles spécifiques de l'apprentissage

Dernière mise à jour : 19 mars 2023

Voici une courte présentation des troubles spécifiques de l'apprentissage.

neuro atypiques
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Près de 15 % des enfants ont un trouble spécifique de l'apprentissage dont 8 % de dyslexie.

Ce chiffre est en constante augmentation et témoigne d'un véritable enjeu de santé publique.


Pour ces jeunes patients et leurs parents, la prise en charge thérapeutique s'apparente à un épuisant parcours du combattant avec de multiples consultations : orthophonie, orthoptie, psychomotricité, pédopsychiatrie pour une amélioration parfois lente et inconstante.



Les troubles spécifiques de l'apprentissage, définition de l'OMS :
Les troubles spécifiques de l'apprentissage (TSA) se définissent par des difficultés durables d'apprentissage apparues dès les premières étapes du développement.
Ces troubles surviennent alors que la scolarisation est normale, qu'il n'y a pas de déficience intellectuelle, de déficit sensoriel ou de trouble psychologique.
Les TSA regroupent les troubles "dys" (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie, dysphasie) et le TDAH (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité). Ces TSA peuvent parfois relever du handicap dit "cognitif", tel qu'il est reconnu par la loi du 11 février 2005.

La dyslexie :

Difficultés sévères et durables de l'apprentissage du langage écrit alors que les performances à l'oral sont peu altérées. Cela se traduit par :

- une lenteur dans toutes les activités de lecture ou d'écriture

- une écriture peu lisible

- des difficultés d'organisation et d'orientation temporo-spatiales

- un besoin de repères

- une fatigabilité anormale, une difficulté à se concentrer

- des difficultés à lire, lenteur, erreurs sonores, paralexie (tabac/table), erreurs visuelles (p/q)

- une orthographe très défaillante


On distingue la dyslexie :

- phonologique : les plus fréquentes qui relèvent d'une dysfonction des circuits du langage de l'hémisphère gauche : zone frontale et pariétale

- visuo-attentionnelle : défaut de circuits hémisphériques droits, en particulier dans les zones fronto-pariétales. Elle n'est souvent qu'une partie d'un syndrome plus vaste appelé TDAH (trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité).


La dysorthographie :

Défaut sévère et durable de l'assimilation et de la compréhension des règles orthographiques entraînant une altération de l'écriture spontanée et de l'écriture dictée. L'écriture comporte des sauts de lettres, des inversions de syllabes. Elle est souvent phonétique.


La dysphasie :

Retard du développement de la parole et du langage altérant l'acquisition normale du langage et qui, comme pour tous les TSA, ne résulte pas d'une déficience intellectuelle, d'une déficience sensorielle ni d'un désordre affectif grave. La dysphasie associe :

- des difficultés de l'expression orale avec des troubles de l'élocution, des troubles de l'évocation : l'enfant cherche les mots, utilise des périphrases, a du mal à transmettre des informations avec des difficultés de formulation. Il évite de parler et il y a une vraie pauvreté du langage spontané.

- des difficultés de compréhension des consignes verbales.


La dysphasie provoquera systématiquement d'autres TSA : dyslexie / dysorthographie.


La dyspraxie :

Troubles de l'automatisation des gestes qui peut être associé à un trouble visuo-spatial c'est-à-dire à un défaut de coordination visuo-motrice. La dyspraxie entraîne souvent une dysorthographie sévère, une dysgraphie importante, une dyscalculie spatiale : l'enfant n'aligne pas les chiffres, n'a pas de représentation spatiale, pas d'image mentale. Il est maladroit, tombe souvent, se cogne partout. Il est mauvais en sport.


L'enfant aura des difficultés pour :

- se repérer dans une page, un graphique, un tableau

- reproduire des figures géométriques, recopier les textes ou les schémas

- apprendre et comprendre les cartes géographiques et les schémas

- poser des calculs, utiliser une règle

- écrire lisiblement (dysgraphie), mauvaise organisation du cahier de texte

- ranger son cartable, son bureau, organiser ses classeurs

- se repérer, lire l'heure

- manger proprement, couper sa viande

- se boutonner, faire les lacets


La dysgraphie :

Se traduit par une lenteur importante dans la réalisation des productions graphiques et écrites ou une malformation des lettres. L'enfant est maladroit, manque de précision. Il tient mal le crayon, a des difficultés à reproduire les formes. L'écriture est peu lisible. La dysgraphie peut aller jusqu'au refus d'écrire, à de l'anxiété. L'enfant peut aussi se plaindre de fatigue, de douleurs du poignet.


La dyscalculie :

Difficulté à acquérir la notion de nombre, à maîtriser le calcul et la logique mathématique que ce soit les opérations, la résolution de problèmes ou la géométrie. L'enfant peut avoir des difficultés à compter sur ses doigts, à acquérir les opérations mentales. Il présente en général une désorientation temporo-spatiale, des problèmes de latéralité et des difficultés à planifier les tâches. Il ne comprend pas les formulations des problèmes mathématiques.


Le TDA/H (Trouble Déficitaire de l'Attention avec ou sans Hyperactivité) :

Trouble de l'attention qui se traduit par un enfant distrait, l'esprit "ailleurs", dans la "lune". Il s'échappe dans ses pensées, n'entend pas lorsqu'on l'appelle.

Peu organisé et qui oublie ou perd souvent ses affaires. Etourdi, il termine rarement ce qu'il commence. Tous les apprentissages sont difficiles : il ne sait pas hiérarchiser les priorités, n'apprend pas de ses erreurs. Il n'aime pas les activités qui nécessitent d'être concentré et on a alors l'impression qu'il ne nous écoute pas lorsqu'on s'adresse à lui. Il n'arrive pas à retenir les consignes, ne fait pas ou fait mal ses devoirs.

L'impulsivité est toujours présente : l'enfant ne se contrôle pas. Il coupe la parole, paraît agressif et en même temps il est affecté par ses débordements.

L'hyperactivité se traduit par un enfant infatigable, qui épuise l'entourage. Il bouge en permanence, ne sait pas attendre, est impulsif dans l'action, parle sans réfléchir, coupe la parole, répond avant la fin de la question. Il a du mal à rester assis, à se poser sur des activités calmes. Il tend à imposer sa présence, à perturber la conversation ou les jeux des autres.


Les EIP ou HP (Enfants Intellectuellement Précoces ou à Haut Potentiel) :

La définition est complexe d'autant plus que paradoxalement, la précocité intellectuelle est associée à des troubles de l'apprentissage. Ces enfants ont une logique très avancée pour leur âge. Ils ont une mémoire développée et comme une intuition des résultats. De nature curieuse, ils ont des connaissances inhabituelles dans des domaines non scolaires.

Cette précocité intellectuelle fait que les enfants s'ennuient. Ils vont alors se disperser, s'agiter et parfois de marginaliser par leur comportement qui apparaît fier, hautain, contestant ou négociant les règles établies. Ils présentent parallèlement une instabilité émotionnelle qui amène des troubles sociaux avec les autres enfants.


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